Les moulins
L’agriculture sur les montagnes de haute Lozère a été, jusqu’à la guerre de 1939, une agriculture en grande partie vivrière, autarcique et comportait donc une partie assez importante de production céréalière, autant pour les hommes que pour les bêtes.
C’est ce qui explique la présence d’un grand nombre de moulins, essentiellement des moulins à eaux, sur les ruisseaux même les plus petits.
Souvent, ces bâtiments conjuguent maison d’habitation, petite étable et meulerie au rez-de-chaussée, et grenier à foin à l’étage, ce qui assure la nourriture des bêtes en hiver et l’isolation pour la partie habitée.
La plupart du temps, il y a deux meules, une pour le blé à destination de la nourriture humaine et une pour les animaux.
L’eau est amenée par un « béal », dérivation qui conduit l’eau du ruisseau vers une « gourgue ». Ensuite une conduite forcée entraîne les roues horizontales.
La Commune de Prinsuéjols comptait au moins 5 moulins. Il reste le souvenir et quelques murs du moulin du Tremouloux, mais les bâtiments des moulins de Fréjoutes, de La Baume et du moulin de Pierrou sont toujours visibles.
Le Moulin de Pierrou
Construit vers le début du 18ème siècle, son nom vient probablement du prénom de son constructeur. Il est situé sur la Gazelle.
Il a toujours sa gourgue, ses meules et sa machine à trier la farine. Il est complété par un beau four à pain extérieur.
Le Moulin de La Baume
Etabli sur la Crueize, c’est le moulin du Château. Probablement bâti dès le 14ème siècle, il servait à fournir le pain et la farine pour les animaux des deux fermes et, sous l’Ancien Régime, la petite garnison logée dans » l’écurie aux 100 chevaux » dont on peut encore admirer la belle porte dans la cour de la ferme, près du château.